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Pourquoi et comment créer son collectif de freelances ?

Seul dans son coin, tapi dans l’ombre, vissé sur le siège d’un bureau éclairé d’une lumière blafarde, enchainant les one-shot et maudissant le salariat. Si la représentation du freelance dans l’inconscient collectif a sa (petite) part de vérité, elle puise surtout dans la caricature. Le freelance n’est pas forcémentce loup solitaire hermétique à la collaboration. Il suffit d’observer l’émergence des collectifs de freelances outre-Atlantique pour s’en convaincre ! Dans l’Hexagone, la tendance en est à ses premiers balbutiements… l’occasion pour XXE de vous en esquisser les contours ! Pourquoi et comment lancer son collectif de freelances ?

 

L’occasion de s’amuser… sérieusement !

 

Mais qu’est-ce qui pousse les indépendants à aspirer à la collectivité, eux qui ont « fui » le salariat pour embrasser un quotidien empreint de liberté, de flexibilité et d’autonomie ?

Tout dépend du profil du freelance et de son marché. Plusieurs motivations peuvent justifier la création d’un collectif :

  • Gagner en force de production pour atteindre un certain profil de client : pour cela, le collectif sera homogène dans la mesure où l’on vise la quantité. Le métier de concepteur-rédacteur se prête tout particulièrement à cette configuration : cela permet de varier les tons, les styles d’écriture, les idées, les approches, etc. ;
  • Couvrir toute la chaîne de valeur : le collectif sera dans ce cas hétérogène et complémentaire. Il s’agira typiquement formé de rédacteurs, référenceurs, community managers, traducteurs, etc. ;
  • Répartir les tâches administratives et commerciales pour mieux se consacrer à la création ;
  • Gagner en visibilité et en crédibilité, avoir une plus grande « largeur d’épaules » ;
  • Booster sa motivation en challengeant sa méthode de travail par la confrontation et en soumettant ses créations à un regard extérieur…

Il y a autant de configurations que de collectifs ! Toutefois, en général, c’est l’organisation de type « agence » qui est mise en place, avec plus d’agilité, de flexibilité et de collaboration, de la prospection à la réalisation en passant par l’interprétation des briefs et le choix des approches. Relisez la dernière phrase : cela ressemble à bien des égards à la définition de l’entreprise idéale ! Elle combine à la fois les avantages du freelance (talent, expertise, agilité, coûts intéressants) et de l’entreprise (capacité de production, pluralité des profils, compétitivité). Bien sûr, les membres du collectif gardent leur statut d’indépendant et facturent séparément leurs prestations. Nous avons rencontré il y a peu le collectif Räv Digital, qui revient sur ces avantages.

 

Former son collectif en fonction de ses besoins

 

Le sourcing n’est généralement pas un problème pour trouver des profils intéressants. Le défi consiste à identifier très précisément le dessein du collectif à venir ; c’est le paramètre qui va conditionner la composition de votre équipe. Si vous trouvez des difficultés à décrocher des contrats par manque de capacité de production, songez au collectif « homogène ». C’est souvent le cas du rédacteur qui se voit très vite dépassé par les évènements (mettre en place des centaines de fiches produits, des centaines de milliers de mots pour alimenter un site, etc.).

Si au contraire, des affaires vous passent sous le nez car une compétence clé vous fait défaut, visez le collectif « complémentaire ». C’est par exemple le cas du community manager qui ne maîtrise pas les outils de création graphique. Enfin, si vous êtes du genre à préférer la ruche grouillante au bureau silencieux, sympathisez avec les freelances de votre région et organisez des journées de travail en groupe ou louez ensemble un bureau en espace de coworking !

 

L’échange : l’autre façon de jouer collectif

 

« Offre design contre set-up infrastructure ». « Développeur front-end cherche développeur back-end pour projet ». « Offre prestation de référencement contre rédaction d’un article de blog par semaine »… Conscients de l’enchevêtrement des activités qui sous-tendent leur métier, les freelances n’hésitent plus à mutualiser leurs compétences pour décrocher des contrats. Aucune étude ne s’est intéressée à la chose (à notre connaissance), mais il y a fort à parier qu’une bonne partie des collectifs dits « hétérogènes » se sont formés suite à des mutualisations de compétences.

Au-delà de leurs motivations « opérationnelles », les collectifs de freelance questionnent notre rapport au travail et à l’organisation. Le succès du concept positionne le curseur au milieu d’un intervalle dont les deux bornes seraient l’individu et le groupe. C’est finalement l’exemple parfait d’une entreprise étendue, où du moins de la vision de partage et d’innovation que nous en avons. S’affirmer comme indépendant au sein d’un collectif, c’est finalement accepter la responsabilité de l’autonomie et les concessions de l’équipe. Le freelance est ou sera obligé de devenir un être sociable. Car ils se nourrit des besoins, de la culture, des expériences et des compétences des autres. Et c’est dans cette relation que naissent les prouesses !

 

Source article : http://e-mag.xxe.fr/collectif-freelance/ 

Contenu rédigé par : Alexandre

Mis à jour le 30 mai 2018

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