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On a le droit d'être pluriactif ? Focus sur votre contrat de travail

Les bons vieux contrats de travail à la française ne nous aident pas à passer le cap de la pluriactivité. S’il est sécurisant, il n’en reste pas moins inhibant, à fortiori lorsque l’employeur, prévoyant (malin ?), applique un arsenal juridique bien huilé pour dissuader les slashers. La clause d’exclusivité impose de mettre tous ses œufs dans le même panier, et la clause de non-concurrence coupe court à toute envolée entrepreneuriale concomitante après la rupture du contrat. Si la seconde est compréhensible (et souvent justifiée), la première reste (très) discutable. Dès lors, la question de la propriété des compétences du salarié devient légitime.

 

 

Ce qu'il faut savoir sur la clause d'exclusivité : 

A la décharge de l’entreprise, force est de constater que nombre de salariés sont plus royalistes que le roi. Ils se privent sans le savoir d’opportunités professionnelles alors même qu’ils ont (souvent) le droit de monétiser leur savoir-faire en dehors des heures de bureau, pour leur propre compte. Il subsiste en effet une certaine méconnaissance des droits du salariés, avec parfois une exagération de ses devoirs. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la fameuse clause d’exclusivité n’est ni implicite, ni immuable. Si elle est absente de votre contrat, vous n’êtes pas tenu de consacrer l’exclusivité de votre activité à votre employeur (hors horaires de bureau, bien entendu). Et quand bien même elle figurerait dans votre contrat de travail, elle reste discutable avec votre employeur au moment de la signature de votre contrat. En cas de litige, seul un juge pourra évaluer si elle répond à un vrai besoin de protection des intérêts légitimes de l’employeur, justifié par la nature de la tâche à accomplir et proportionné au but recherché.

 

Du coup, qu’est-ce qui vous empêche de voler de vos propres ailes ? On vous aide à les déployer pour décollage imminent vers l’indépendance et l’expertise !

 

 

Slashers : ces points sensibles

méritent votre attention

 

·       Juridiquement, et en l’absence de clause d’exclusivité, le salarié a droit au cumul dès lors qu’il respecte son obligation de loyauté envers son employeur (ne pas travailler pour son compte pendant les heures de bureau, ne pas utiliser le matériel de l’employeur pour des prestations perso, ne pas concurrencer l’activité de l’entreprise, éviter tout conflit d’intérêt…) ;

·       Maîtriser sa fiscalité pour éviter les mauvaises surprises : lorsque les revenus non-salariés ne dépassent pas un certain seuil, il est possible d’être placé sous le régime de la microentreprise. On ne se risquera pas à vous donner les chiffres exacts, ils sont de toute façon volatiles. Des outils comme Freelance-Impôt peuvent vous aiguiller.

·       Quid des obligations sociales ? En cas de cumul, il va falloir cotiser aux deux régimes de sécurité sociale, salarié et non-salarié. C’est le régime social de votre activité principale qui rembourse vos frais de santé ! Le régime de sécurité sociale de l’activité secondaire devient inactif même si vous êtes tenu d’y cotiser.

·       L’éthique… une question de choix : jouer la carte de la transparence sur ses activités salariées et indépendantes ou préférer la discrétion pour des raisons évidentes ? Quoi qu’il en soit, le cumul peut réduire votre réactivité vis-à-vis des clients « perso ». Veillez à bien organiser votre temps de travail et à vous accorder des pauses !